La 1ère fête du sport s’est tenue ce samedi sur le stade de Cavani. A midi, déjà plus de 600 jeunes étaient venus à la rencontre des ligues et participer aux animations, démonstrations.
Près d’une vingtaine de structures sportives sont rassemblées ce samedi sur le stade de Cavani. La 1ère fête du sport permet à des pratiques très différentes de se côtoyer. On trouve ainsi aussi bien la capoeira que le tennis de table, le rugby que le jujitsu, le kayak que le cyclisme. A partir de 9 heures, chaque ligue, comité ou association permet de faire connaître ses activités et de nombreuses démonstrations sont organisées. Dans l’après-midi, après la boxe-thaï, le karaté et le taekwondo, l’association SUA organisait également un nouvel aérobic géant.
La pelouse de Cavani a été balisée en zones distinctes pour permettre aux sports collectifs de se partager l’espace. A côté du handball et du rugby (avec en particulier des démonstrations de flag-rugby), la ligue du football a installé une zone de jeu avec des boudins gonflables à l’intérieur de laquelle les matchs se succèdent depuis ce samedi matin. A noter la présence des trois disciplines de handisports présentes à Mayotte, dont le vélo pour les malvoyants.
Le sport, compétition et hygiène de vie
Se faire connaître du grand public, c’est aussi un des objectifs du CROS aussi qui a porté l’organisation de la journée. «Le CROS n’est pas très connu, ici les gens le confonde souvent avec la course à pied, le cross !» s’amuse Madi Vita, son président. «Le Comité régional olympique et sportif est une association qui regroupe toutes les ligues régionales affiliées aux fédérations françaises et cette année, on avait envie de donner à toutes ces structures un espace d’expression et de visibilité.» Et le pari semble réussi puisque qu’à midi, plus de 600 jeunes participants étaient venus prendre part à l’événement.
«Quand on parle sport à Mayotte, on pense compétition mais il y a aussi la santé et l’hygiène de vie et puis un état d’esprit. Nous, on essaie de faire passer les valeurs de l’olympisme, de respect des règles, de l’adversaire et de l’autre en général. On a un rôle de socialisation très important et quand on encadre des jeunes très tôt dans une pratique sportive, ça permet d’éviter certaines dérives.» Pour Madi Vita, si cette journée est une grande et belle fête, elle doit aussi être mise en perspective avec l’actualité de ces dernières semaines.
Le sport véhicule de saines valeurs
«Quand je vois que c’est par le sport qu’on crée certains débordements, ça me fait mal au cœur. Parce que le sport, c’est tout le contraire. On a un rôle d’éducation auprès des jeunes mais aussi auprès des dirigeants. Il faut que tout le monde accepte qu’on ne peut pas toujours gagner dans la vie. Et une défaite, ça ne doit pas être l’occasion de régler ses problèmes hors du terrain. Ça doit au contraire faire réfléchir à comment gagner la fois d’après. A travers des journées comme celle-ci, en faisant la promotion de tous ces sports, ce sont ces valeurs qu’on essaie de faire passer.»
Le CROS indique avoir eu un peu de mal à convaincre ses financiers, Etat et Conseil général, pour rassembler les moyens nécessaires à l’organisation de cette journée : «Je crois qu’on a démontré que ça vaut le coup !» conclut Madi Vita. RR Le Journal de Mayotte
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