Le mouvement social était suspendu chez Tetrama. Après l’échec de négociation hier mercredi, le mouvement a débuté ce matin dans l’entreprise de BTP.
Grille fermée et drapeaux syndicaux qui flottent dans le vent de la zone Nel, l’entreprise Tetrama est à son tour concernée par un mouvement de grève d’une partie de son personnel. Alors que leurs homologues de la Colas ont défilé dans les rues de Kawéni jusqu’à la Dieccte, les Tetrama sont, eux, restés devant leur entreprise.
Le préavis avait été déposé le 1er mai dernier mais la grève avait été suspendue après la mise en place d’un calendrier de négociations. La semaine dernière les discussions portaient sur les instances représentatives du personnel mais c’est hier, au moment d’aborder les NAO, les négociations obligatoires annuelles que les crispations ont abouti au déclenchement de la grève.
Cinq revendications
Les représentants syndicaux mettent en avant cinq revendications qui n’ont, semble-t-il, pas trouvé d’écho favorable auprès de la direction. Il s’agit de la mise en place de grilles salariales internes reconnaissant les qualifications des salariés et la modification du règlement intérieur pour en extraire un certain nombre de points comme les règles d’éventuelles mises à pied.
Les grévistes attendent également des avancées sur la mise en place d’un 13e mois et de chèques-déjeuner et enfin un accord sur le lissage du temps de travail. «Les heures supplémentaires sont payées à la fin de l’année et si le salarié n’a pas rempli son quota d’heures, il doit rembourser», dénonce Force ouvrière.
Porte ouverte du côté de la direction
La direction a indiqué à de très nombreuses reprises aux grévistes que sa porte reste ouverte. «C’est une bonne chose mais à condition de pouvoir entamer de vraies discussions sur ces points», indique Sarmel Madi de FO.
Les grévistes comptent poursuivre le mouvement demain et veulent voir si les choses évoluent pour prolonger la semaine prochaine.
Tetrama est une entreprise du BTP spécialisée, entre autres, dans le terrassement et les réseaux. Elle emploie une centaine de salariés à Mayotte.
RR
Le Journal de Mayotte
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