Actuellement membre de la présidence collégiale de la fédération de Mayotte, Mansour Kamardine présente officiellement sa candidature et son staff pour l’élection interne du mois de janvier.
Il officiellement candidat et il a tenu a expliqué pourquoi. Mansour Kamardine, ancien maire et ancien député, veut faire bénéficier son parti de ses qualités d’orateur. Pour l’avocat, Les Républicains (LR) «sont devenus inaudibles» sur la scène politique locale. «Ce sont les limites de l’exercice de la collégialité», regrette-t-il alors qu’il partage les rennes du parti avec Soibahadine Ibrahim Ramadani, actuel président du conseil départemental et Abdourahamane Soilihi, sénateur, depuis 3 ans.
Les maîtres mots de sa campagne : rassembler et mobiliser dans l’unité. Pas question de taper ses les autres candidatures déclarées ou non, des «concurrents» et surement pas des «adversaires». Il ne faudra donc pas compter, assure-t-il, sur des petites phrases venant de son camp. «Je considère que l’adversaire, l’ennemi, c’est la division. Aujourd’hui, aucune section qui ne soient divisées», déplore le candidat. Sur l’exemple de Sada, dont la majorité municipale n’en finit pas de se déchirer, pas question pour le candidat de prendre position. Les deux parties ne pourront être réunies que par le futur président qui aura toute la «légitimité» pour mettre un terme à ces divisions… comme toutes celles qui traversent d’autres majorités.
Pour un projet partagé
La candidat Kamardine veut tirer le niveau des cadres du parti et des élus vers le haut en mettant en place une politique de formation interne. Mais son grand objectif est l’élaboration d’un véritable programme. «Pour avoir un mouvement qui prenne toute sa place, il faut construire un projet, commun, partagé, élaboré par l’ensemble des militants», indique-t-il pour «donner une âme aux élus en exercice et aux futurs candidats sur les grands sujets qui intéressent Mayotte».
Il s’agit donc tout autant de préparer les prochaines échéances électorales que de venir en appui de la majorité du conseil départemental. «Le conseil départemental ne peut réussir sa mission qu’avec un parti politique en soutien». Pour lui, Les Républicains doivent être les porteurs d’une «critique utile» dans son travail.
Et quand on parle d’échéances électorales, on pense évidemment aux sénatoriales… Mais il assure que les candidatures ne sont pas encore pour lui à l’ordre du jour. «Le travail sur le projet est un préalable si on veut partir d’un bon pied et parler d’une seule voix».
«Nous sommes la seule organisation politique à avoir un semblant d’organisation structurée. Et nous aurons bientôt un projet avec les Mahorais au cœur», affirme-t-il.
Un scrutin prévu le 31 janvier
Cette conférence de presse permettait aussi à Mansour Kamardine de présenter son staff de campagne : Zainoudine Antoyissa, le maire de Chiconi comme président du comité de soutien, Ambdil Soumaila, directeur de campagne, Abdoul Kamardine, pour la logistique et l’organisation, Ben Ali Younoussa, vice-président du comité de soutien et Patrick Dahalani, pour l’animation et les réseaux sociaux. Autre soutien, celui d’Armamie Abdoul Wassion, la conseillère départementale de Mamoudzou 1, qui avait pris place à ses côtés.
Le scrutin des Républicains de Mayotte est prévu le dimanche 31 janvier 2016. Si les modalités exactes du vote ne sont pas encore arrêtées, il est probable que 5 à 6 bureaux de vote seront mis en place dans le département pour un scrutin traditionnel, avec bulletins, isoloirs et urnes, et non un vote électronique. Le corps électoral sera arrêté au 10 décembre. Seuls les membres du parti à jour de leur cotisation à cette date pourront prendre part au vote. Au dernier pointage, le parti affirme rassembler près de 1.200 adhérents à Mayotte.
RR
Le Journal de Mayotte
Comments are closed.