Quelques données permettent de se faire une idée de l’état de l’économie mahoraise durant ces derniers mois. L’IEDOM, l’institut d’émission des départements ultramarins, a publié sa note mensuelle qui éclaire certains secteurs.
Toujours plus d’argent dans l’économie mahoraise. C’est ce que l’on peut déduire des chiffres publiés ce mardi par l’IEDOM. De façon générale, Mayotte poursuit son expansion et sa financiarisation : nous avons toujours plus de billets dans nos poches… à moins que de plus en plus de personnes en aient !
Fin décembre, 957 millions d’euros de billets de banque circulaient dans l’île. Avec 26 millions d’euros de billets supplémentaires en circulation par rapport à novembre, notre département se rapproche ainsi de la barre symbolique du milliard. C’est une augmentation de 15,5% sur un an, signe d’une économie en croissance relativement constante depuis de nombreuses années.
A noter qu’en décembre, c’est toujours le billet de 50 euros qui est la coupure la plus courante. Il représente plus de 69% des billets en circulation.
Un déficit commercial toujours plus abyssal
On connaît également quelques statistiques qui laissent entrevoir une situation plutôt prospère. Au mois de septembre dernier, les importations représentaient 359,4 millions d’euros, en progression de 1,9% par rapport aux 9 premiers mois de 2014. Quant aux exportations, elles ne pesaient que 6,49 millions d’euros, même si elles étaient elles aussi en progression. La différence entre les deux laisse apparaître un taux de couverture de 1,81%, autant dire quasiment rien. Autrement dit, le déficit commercial de Mayotte était quasiment de 353 millions d’euros sur 9 mois.
Au mois de septembre, les importations de ciment se portaient bien, en hausse de 8,1% par rapport à 2014 (61.528 tonnes). Même élan pour la production électrique, qui progresse de 3,3% (213.665 Mwh sur 9 mois) et pour la consommation d’hydrocarbures : elle grimpe de 5,5% pour atteindre 94,7 millions de litres sur 9 mois.
Voitures et climat en berne
Seule statistique moins florissante que d’habitude, les immatriculations de véhicules. Le nombre de véhicules neufs a quasiment stagné sur un an à 1.979 nouvelles immatriculations (-0,1%). Quant aux occasions, elles poursuivent leur plongeon avec un recul de 30,9% sur 9 mois à 4.885 immatriculations cumulées sur les 9 premiers mois de 2015.
Globalement, ces chiffres laisseraient donc entrevoir une évolution positive de l’économie même s’ils sont à mettre en balance avec un climat des affaires qui se dégradait au 3e trimestre, toujours selon l’IEDOM. L’Indicateur du climat des affaires (ICA) perdait 3,2 points par rapport au deuxième trimestre pour s’établir à 95,5 points, en dessous de sa moyenne de longue période pour le troisième trimestre consécutif. La composante projection dans le futur demeurait, quant à elle, positive (+0,7 point). Il semble donc que tout n’aille pas si mal chez nous !
RR
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