En révisant certains taux d’octroi de mer à la baisse, le conseil départemental avait souligné l’incertitude quant à leur répercussion auprès des consommateurs. Même pire, « nous nous demandons où sont passés les 5 millions d’euros d’efforts que nous avons faits ? », interrogeaient ce mercredi matin le président du département Soibahadine Ibrahim Ramadani, et son DGS Jean-Pierre Salinière, « nous allons nous retourner vers les services de l’Etat », rajoutaient-ils.
Nous l’avons fait en contactant la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte), justement sur le volet consommation.
Négocier avec la grande distribution
Monique Grimaldi, qui la dirige, est claire, et nous répond « concurrence » : « Nous ne pouvons pas vérifier les prix relevant ou non de la baisse des taux d’octroi de mer, parce qu’ils sont libres. Nous ne vérifions que les produits encadrés par le bouclier qualité-prix, affichés chaque moins par les grandes surface. »
Pas d’autre solution pour les services du conseil départemental que d’entrer en négociation avec la grande distribution, en défendant l’intérêt du consommateur. Chaque commerce calcule en effet sa marge, la dernière publication de l’INSEE en a suffisamment parlé.
En ce qui concerne la répercussion de la baisse des taux du département sur le prix du riz il y a trois ans, elle a été effective par le biais du Bouclier Qualité Prix. Celui de 2016 est d’ailleurs en cours de négociation.
La problématique de la préservation du pouvoir d’achat pourra s’inscrire au programme du « Comité de référents », appelé de ses vœux par Soibahadine Ramadani ce mercredi, une délégation des différents acteurs économiques, « pour travailler ensemble à l’avenir de l’île. »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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