A la suite des violences touchant les établissements scolaires, Ibrahim Aboubacar indique avoir rencontré les principaux des collèges de Chiconi, Kawéni et Dembéni. Pour ensuite interroger la vice-recteur et la ministre de l’Education nationale le 9 février.
Un tour d’horizon qui n’aura fait que confirmer ce que nous vivons sur l’île au quotidien : la crainte permanente d’être victime d’un acte de violence.
La publication des chiffres de la délinquance vendredi dernier l’a incité à saisir de nouveau le ministre de l’Intérieur qui avait déjà annoncé l’envoi d’une mission de l’Inspection générale de l’Administration générale, doublée de celle de la Gendarmerie et de la Police nationale. Elles arrivent à la fin du mois.
Depuis cette annonce, le parlementaire mahorais rappelle la publication du rapport de la cour des comptes qui invite à une dotation supplémentaire de l’Etat. Mais surtout, depuis, la situation s’est un peu plus dégradée, et « le climat général de tensions au sein de la jeunesses de l’île se traduit par la multiplication d’actes de violences dans et aux abords des établissements scolaires du second degré. »
Un constat qui implique la responsabilité des parents, comme l’indiquait mercredi soir l’ancien député Mansour Kamardine sur le plateau de nos confrères de Mayotte 1ère en se demandant comment un jeune de 15 ans pouvait se retrouver dans la rue « alors que ses parents dorment sur leurs deux oreilles. » Des parents qui avouent un peu vite être « dépassé », et pour lesquels le représentant du parti Les Républicains à Mayotte défend l’idée d’une suspension des allocations familiales, puisque « c’est une solidarité de la part de nous tous pour que ces parents élèvent au mieux leurs enfants. »
De son côté, le député Aboubacar en appelle dans son courrier à « une combinaison d’une action interministérielle de l’Etat (Intérieur, Education nationale, Ville, Sport, Culture) et de celle des collectivités locales », pour « mobiliser l’ensemble des acteurs de la société civile concernée par le phénomène. »
Il rappelle à Bernard Cazeneuve que « cette situation se dégrade de mois en mois. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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