A la Case-Rocher, lieu qu’ils visitent pour la première fois, les jeunes sportifs de retour des 10es Jeux de la CJSOI ont pu admirer le défilé des barges mais surtout entendre les félicitations du préfet, ravi autant de leurs performances que de leur comportement jugé exemplaire.
Frédéric Veau qui a pu assister à une représentation de danse, par le groupe Kinga Folk de Labattoir, s’est dit «enthousiasmé» par l’esprit qui les anime. «Vous avez fait honneur à notre île», a-t-il dit en préambule, avant de revenir sur l’épineuse question du drapeau.
«Le gouvernement a fait le choix de faire confiance aux jeunes et à la délégation. Une participation aux Jeux en appliquant la charte, c’est un choix difficile mais indispensable. Merci vraiment du caractère exemplaire de la délégation. Vous avez donné l’exemple», a lancé le préfet avant d’aborder le côté sportif de la compétition et là aussi les mahorais n’ont pas démérité avec 10 médailles dont une en or. «Le sport mahorais a une relève et c’est vous».
Drapeau : l’incertitude pour l’avenir
Au-delà du bilan sportif, les équipes mahoraises et comoriennes ont reçu la médaille de la fraternité, alors même que les Comores avaient exprimé un fort mécontentement à l’ouverture des jeux pour cause de présence d’un logo français sur les maillots des sportifs mahorais.
Est-ce que ce respect de la charte des Jeux va permettre aux Mahorais de bénéficier du drapeau français et de l’hymne national pour les compétitions régionales à venir? Rien n’est moins sûr. La préfecture de Mayotte l’espère. Elle prévoit des négociations sur le long terme, mais même pour 2018, on est encore dans l’incertitude.
«Des choses qui ne se disent pas»
Enfin, la tribune de Zaidou Tavanday, ancien conseiller départemental de Mamoudzou 2 et actuel membre du cabinet de Soibahadine Ibrahim Ramadani, publiée par le JDM en début d’après-midi, s’est invité dans la réception. Intitulée «jamais sans mon drapeau», cette prise de position dénonce les doubles-jeux de la diplomatie française face à la question de Mayotte.
La missive n’a pas plu à Frédéric Veau qui en a référé au président du Conseil départemental. «C’est qui est choquant c’est la comparaison avec le régime de Vichy. Il y a des choses qui ne se disent pas», a répondu Frédéric Veau.
K.A
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