Cela fait 2 ans que ça couve selon Salim Nahouda, secrétaire CGT Ma, de passage sur le site de Panima à Ironi Be. L’entreprise spécialisée dans la livraison de plats préparés, ne livre qu’a minima depuis deux jours, seul le service minimum aux malades de l’hôpital étant assuré. Sont donc privés de plats, les écoles, collèges et lycée de l’île, la compagnie Air Austral, mais aussi la prison de Majicavo où sont livrées les marchandises, qu’ils cuisinent ensuite. Sur 125 salariés, ils seraient 93 à 95 grévistes.
Depuis ce matin 8h, les délégués syndicaux étaient reçus par le directeur général Yves Mercier sur trois points essentiels de revendication : une augmentation de salaires de 250 euros, une prime annuelle de mérite, et une promotion interne face au besoin de nouvellement des effectifs.
Réunion en préfecture
C’est le premier mouvement de grève au sein de l’entreprise depuis sa création en 2006, « nous n’avons jamais eu d’augmentation de salaires », assurent les salariés grévistes FO (majoritaire) et CGT Ma, qui bénéficient du 13ème mois. Sortis à 10h15 des négociations, ils sont remontés : « Nous n’avons obtenu aucune avancée. Depuis le début du mouvement, la direction ne bouge pas des 2% d’augmentation sur le salaire brut, donc 27 euros. » Le directeur aurait annoncé le déblocage par les forces de l’ordre.
Le point sur la prime annuelle de mérite a été discuté, « mais elle n’est valable que si elle est bien négociée », avancent les syndicats qui lui préfèrent une prime d’intéressement.
La société Panima est entrée dans le giron du groupe Servair l’année dernière. Nous avons tenté en vain de joindre son directeur général Yves Mercier.
La gendarmerie est postée devant les grilles en attente d’instruction. Une réunion est en cours à la préfecture pour trouver une solution à l’approvisionnement du CHM.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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