Le dernier comité de pilotage de l’étude sur les sentiers de randonnée entérinait les réflexions menées lors de ce gros travail de terrain et de concertation avec les acteurs du tourisme. Les actuels tracés étaient en effet à revoir, pour incorporer des sites exclus jusqu’à présent, comme les marches d’Acoua dans le nord, ou pour conduire les GR et leur promeneurs vers des possibles hébergements.
Les 160km de sentiers ont été inventoriés, notamment pour en cerner le foncier, « par grands types de propriétaires pour mettre en évidence les difficultés de passage éventuelles et les conventions de passage à prévoir dans le cadre du Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée », retrace l’étude. Les tenants des titres sont pour prés de la moitié le conseil départemental et les privés.
Les travaux à mener pour réhabiliter, mettre en place la signalétique les sentiers, dépassent le million d’euros, un peu moins si des chantiers d’insertion sont menés, notamment avec Tama, les PEPS, ou le BSMA.
Former des accompagnateurs
Le Département avait également demandé une évaluation des activités socio-économique tournant autour de cette activité. Un sujet est plus complexe. Si une liste exhaustive des hébergements et restauration en lien avec la randonnée a été établie avec le Comité du tourisme, par contre, « nous avons eu du mal à joindre les acteurs du milieu rural, mais ceux qui ont été contactés ont montré de l’intérêt à proposer de l’hébergement chez l’habitant », nous confiait Laurent Mercy, Directeur de l’ONF pour encore… un jour, puisqu’il quitte définitivement Mayotte ce jeudi.
Les randonneurs sportifs et du dimanche ont été référencés, du Mahoraid aux sorties des Naturalistes (3.000 personnes) et de l’association Ami raid Rando (1.000 personnes). « Quant à la fréquentation individuelle, elle est freinée par le risque, sans doute exagéré, d’agressions sur les sentiers qui donnent un sentiment d’insécurité », souligne le document. Ce risque est atténué par la randonnée en groupe, « d’où la nécessité de mettre en place des formations d’accompagnateurs: CROS, BSMA, Comité sport pour tous, qui doit aussi impliquer les communes. »
Les élus à la réalisation
A noter qu’une étude spécifique a été menée pour le Mont Choungui, car hors sentiers de randonnée. Les travaux à mener sont chiffrés à 117.000€ pour la sécurisation et 14.000€ pour l’information.
Une charte graphique a été proposée, ainsi que la publication de topoguide. Les données seront fournies au Département sous forme électronique, et l’ensemble devra être validé par la Fédération Française de la randonnée pédestre. Il devrait en découler la mise en place d’un comité régional de la randonnée pédestre, un travail sur lequel se penche la Direction de la Jeunesse et des Sports.
Une masse de travail colossal qui appelle à être utilisé par les acteurs, « on l’espère en tout cas ! », lance un Laurent Mercy plutôt optimiste, « les intercommunalités sont volontaires. La commune de Bandrélé a fait réaliser une étude particulière à financements européens sur une boucle de rando, Chirongui est très en avance, et a demandé, avec Sada, le même type de fiches pour les particularités de leurs territoires respectifs, en signalétique et entretien.
C’était la dernière action de Laurent Mercy qui part à la retraite et quitte Mayotte ce jeudi. C’est Jeannette Lartigue qui lui succède, l’actuelle responsable du service forestier départemental.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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