Petitement, mais quand même ! L’accord d’emprunt et les deux conventions signées avec l’ONF et l’aide à l’initiative des femmes se voulaient la preuve d’un retour à l’équilibre des finances.
Quand les représentants de l’Agence française de développement (AFD) entrent dans une collectivité un stylo à la main, c’est que l’amélioration des finances publiques est au rendez-vous. Le président du conseil général ne boudait donc pas son plaisir ce jeudi 22 janvier en signant une convention d’emprunt avec l’AFD.
La somme n’est pas énorme, 4 millions d’euros, mais elle a aussi valeur de symbole : « nous renouons ainsi la collaboration, arrêtée pendant une période, entre notre Agence et le département de Mayotte », soulignait Patrick Salles, le directeur de l’agence locale, qui a consenti un taux bonifié de 1,58%.
L’objectif est de donner une marge de manœuvre au département dans son budget investissement. Le président du conseil général rappellera alors son vœu le plus cher en matière d’investissement structurant, « un pont entre Petite et Grande-Terre ». Un ouvrage qui coute aux environs de 100 millions d’euros en métropole… Il va falloir épargner président !
La forêt et les femmes pour témoin
Une signature suivie de deux autres : celle d’une convention avec l’ONF (Office national des forêts) et l’officialisation d’une aide directe aux Femmes entrepreneures. Plusieurs organismes défilaient donc ce jeudi après-midi dans l’hémicycle Younoussa Bamana sous les flashs, une médiatisation voulue par Daniel Zaïdani qui répète que le département de Mayotte est le principal acteur du développement économique du territoire de Mayotte.
Le département étant propriétaire des trois quarts du domaine forestier public, soit plus de 4 500 hectares, la mise en œuvre de la politique forestière sur les propriétés du département, en particulier les investissements, travaux et exploitations forestières, relève d’une action concertée entre la collectivité et l’ONF.
C’est l’objet de la présente convention-cadre de 7 ans. « Un principe de gouvernance à même de mobiliser au mieux les crédits européens relevants du fonds FEADER ».
Quant à la signature de l’Aide à l’initiative des femmes (AIF), il s’agit de rendre publics les 10 millions d’euros injectés en 2014 par le conseil général vers le tissu économique, « les dossiers conduits par les femmes représentant 27% de l’enveloppe totale attribuée depuis l’an dernier », indique Daniel Zaïdani.
Une communication qui tombe à point nommé, à deux mois des élections départementales, qui verront de surcroit 13 femmes siéger à l’assemblée !
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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