L’association Entreprendre au féminin organise un nouveau rendez-vous pour promouvoir la place des femmes dans l’économie. Cette année, c’est Bandrélé qui accueille l’événement.
Pas question de laisser aux hommes le terrain de l’économie. L’association entreprendre au féminin (EAF) continue méticuleusement de sensibiliser les femmes à l’importance de s’investir dans la création d’entreprises. Si elles occupent une place centrale dans les familles, EAF les pousse à prendre part au développement économique de notre département. Cette année, c’est à Bandrélé que l’association fait un stop dans sa tournée de l’île. Samedi prochain, le 5 septembre, elle organise une conférence pour mobiliser les bonnes énergies.
«On trouve encore beaucoup de femmes qui ont des projets mais qui n’osent pas se lancer. Elles sont encore dans cette mentalité qui veut que la femme reste à la maison. Parfois elles craignent ce que les autres peuvent dire», explique Zaina Ahamada d’EAF. Face à cette situation, l’association est bien décidée à lever les obstacles qui pourraient les retenir. «Nous allons leur expliquer le processus de la création d’une entreprise, les différentes étapes pour qu’elles comprennent de façon concrète comment ça se passe».
Des femmes ambitieuses
Car lorsque les femmes se présentent, ce n’est jamais l’ambition qui manque. Et aucun secteur d’activité n’est tabou. «Il n’y a plus de secteurs réservés aux femmes ou d’autres qui seraient exclusivement masculin, relève Zaina Ahamada. Les femmes peuvent s’investir dans la restauration, le commerce, le transport mais aussi la construction ou l’industrie. Nous sommes là pour les accompagner, quel que soit l’activité qu’elles choisissent.»
Le rendez-vous de Bandrélé permettra aussi de leur faire connaitre la diversité des acteurs qui sont en mesure de les accompagner et de favoriser les rencontres : «nous voulons mutualiser les compétences pour de meilleurs résultats», explique Zaina Ahamada. La formule des «marrainages» sera encore à l’ordre du jour pour accompagner toutes celles qui ont besoin d’aide et de conseils.
Une coopérative
Cette année, EAF réfléchit à la création d’une coopérative d’activité et d’emploi qui jouerait un rôle de couveuse d’entreprise. «Ca permettrait aux femmes qui ont un projet d’être salariées de la coopérative dans un premier temps. Puis, si leur activité est viable, elles pourraient décider de continuer avec l’association ou de se lancer à leur compte.»
Cette idée fera partie des projets débattus à Bandrélé où l’association attend beaucoup de monde. La cinquantaine de membres actifs d’EAF mais aussi toutes les femmes qui souhaitent monter de projet ou qui rencontrent des difficultés dans le développement de leur activité et qui espèrent trouver des solutions.
Les politiques seront une nouvelle fois sensibilisés et du conseil départemental à la préfecture, de la DIECCTE à la BGE, des chambres consulaires à la couveuse ou l’ADIE, les partenaires de l’association seront nombreux pour conseiller et épauler. Au moment où l’emploi public ne peut plus être envisagé comme la clé de voute de l’emploi dans notre département, la promotion l’entrepreneuriat au féminin est une piste essentielle pour l’avenir de l’économie de Mayotte.
RR
Le Journal de Mayotte
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