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Questions sur le ciel égyptien, route aérienne essentielle pour Mayotte et La Réunion

Depuis la catastrophe de l’Airbus russe de Metrojet, plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, ne survolent plus la région du Sinaï en Egypte. La mesure pourrait être étendue à l’ensemble de l’espace aérien égyptien et concerner d’autres compagnies. Avec d’importantes conséquences.

La route aérienne entre la métropole et Mayotte par flightradar
La route aérienne entre la métropole et Mayotte par flightradar

Le vol Corsair SS874 qui assure les liaisons entre Paris et Mayotte survole actuellement l’Egypte. C’est aussi le cas d’Air Austral et de toutes les compagnies qui opèrent des liaisons au départ de la métropole vers Dzaoudzi mais aussi Saint-Denis à La Réunion. Elles traversent aujourd’hui l’espace aérien égyptien du nord au sud ou du sud au nord passant à la verticale du Caire. Elles laissent le Canal de Suez sur leur droite ou sur leur gauche et plus loin encore le Sinaï, objet de fortes inquiétudes actuellement pour le secteur aérien.

Après la catastrophe de l’Airbus A321 de Metrojet, Air France comme d’autres compagnies a décidé de ne plus survoler la région du Sinaï, cette péninsule en forme de triangle entre la mer Méditerranée et la Mer Rouge. Cette restriction n’a aucune conséquence pour Mayotte, la compagnie aérienne métropolitaine ne desservant pas Pamandzi. Aucune conséquence à noter non plus pour La Réunion, qui, elle, fait partie du programme d’Air France… Mais les choses pourraient évoluer dans un très proche avenir.

Aucune mesure n’a encore été officiellement annoncée mais Air France aurait déjà pris la décision de contourner entièrement l’espace aérien égyptien, ce qui ne serait pas sans conséquence pour les vols au départ ou à destination de la Réunion.

Onze pays sous restriction

Air Austral, qui comme Corsair ou XL Airways, emprunte des routes quasiment identiques à celles d’Air France sur cet axe nord-sud, sud-nord, s’en tient aux directives de la Direction générale de l’aviation civile. Au sein de la DGAC, la direction des opérations met à jour régulièrement une note sur le survol des zones de conflit.

Les zones interdites de survol totalement ou à moins de 7.000 mètres
Les zones interdites de survol totalement ou à moins de 7.000 mètres

Cette circulaire qui «a pour objet de lister les zones en dehors du territoire national faisant l’objet de restrictions de survol ou d’interdictions de pénétration par les autorités françaises transporteurs aériens français» a été mise à jour le 29 octobre dernier. On y trouve l’Ukraine, l’Irak, l’Iran, la Syrie, l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, mais aussi des pays qui se trouvent sur la route des vols au départ ou à destination de Mayotte et de la Réunion : la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et la Libye. Ni l’Égypte ni même la région du Sinaï n’y ont déjà été intégrées.

Des vols au-dessus de 7.000 mètres

L’apparition de la Libye dans la liste remonte au 31 juillet 2014, et jusqu’à nouvel ordre la DGAC demande aux transporteurs aériens français de ne pas faire pénétrer leurs avions dans l’espace aérien du pays.
Depuis le 27 mars dernier, les compagnies aériennes françaises doivent également veiller à ce que leurs appareils maintiennent en permanence un niveau de vol supérieur ou égal au FL240 (un «niveau de vol», «flight level» ou FL en anglais qui correspond à 7.200 m) dans l’espace aérien du Soudan et du Sud-Soudan. Même recommandation pour la Somalie.

Si les avions de ligne, qui partent ou arrivent à Mayotte ou à la Réunion, survolent ces derniers pays et notamment pour la Somalie, Mogadiscio porte d’entrée et de sortie de l’océan Indien, ils le font largement au-dessus de 7.000 mètres, croisant aux alentours de 10.000 mètres voire plus.

Pour l’instant, les restrictions de survol entre la métropole et notre région n’ont donc aucune conséquence sur le trafic. Si l’espace aérien égyptien venait à être fermé, il en serait tout autrement. Avec l’interdiction de survol de la Libye, les avions devraient effectuer des détours très importants et très pénalisants avec peut-être une escale technique intermédiaire.

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