Le jeune homme de 24 ans, qui déclare avoir deux enfants à Mayotte, avait déjà agressé un enfant avant d’enlever Rifki. Il a été condamné à un an de prison dont 6 mois ferme.
L’affaire avait eu un très fort retentissement à Mayotte mais également en métropole. Au mois d’août dernier, l’alerte enlèvement était déclenchée: un petit garçon de 4 ans, venait d’être kidnappé à Rennes, en Bretagne. Le ravisseur présumé du petit Rifki était retrouvé rapidement, à Libourne (Gironde), et l’enfant remis sain et sauf à sa maman. Le ravisseur, mis en examen pour enlèvement, séquestration et agression sexuelle sur mineur de 15 ans, a comparu ce mardi devant un tribunal métropolitain.
Le jeune homme est arrivé dans l’Hexagone au mois de janvier 2015 après un passage par Madagascar et surtout par La Réunion où il encadrait des enfants en tant qu’animateur social. Mais il n’est pas facile de se faire une place en métropole lorsqu’on arrive avec un CV si court. Le jeune homme ne trouve pas de travail et fait jouer la carte de la solidarité mahoraise. Début juin, il est hébergé à Rennes dans une famille originaire elle aussi de notre département.
Une première agression
Si l’appartement convient à la famille, il n’est pas suffisamment vaste pour offrir une chambre au nouveau venu. Il partagera celle de l’enfant de la famille âgé de 9 ans. Durant les deux premières nuits, il commet des attouchements sur le petit et achète le silence de sa victime en lui donnant 15 euros. Mais le gamin craque et raconte les agressions sexuelles à son père qui appelle la police.
Placé en garde à vue, il reconnaît les faits et les met sur le compte de l’alcool et du cannabis. Il est finalement remis en liberté avec une convocation devant le tribunal correctionnel pour ce 5 janvier. Mais la cour ne va pas seulement juger cette affaire car entretemps il est devenu le protagoniste de l’affaire Rifki.
Un prévenu pas honnête
Le 15 août, il enlève le garçon d’origine comorienne alors qu’il était hébergé, avec la mère du petit, chez un Rennais.
Devant le tribunal, comme le relate nos confrères du quotidien Ouest-France, il a affirmé ne pas avoir d’attirance sexuelle pour les petits garçons. L’expert psychiatre ne semble pas de cet avis, remettant en cause l’honnêteté d’un homme qui continue de minimiser les faits, à tel point qu’une thérapie semble difficilement envisageable tant qu’il ne reconnaitra pas la gravité de ses actes.
Son avocate a eu beau plaider une personnalité immature, perdue en métropole, le tribunal se rangera derrière les réquisitions du procureur. Le ravisseur pédophile est condamné à un an de prison dont six mois ferme.
RR
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