Emmanuel Macron (économie), George Pau-Langevin (Outre-mer) et Axelle Lemaire (numérique) publient conjointement des appels à candidatures qui devraient changer notre rapport au mobile. Sur proposition de l’ARCEP, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes, ils souhaitent attribuer, pour la première fois dans les Outre-mer, les fréquences nécessaires au très haut débit mobile, la fameuse 4G.
D’un point de vue technique, ce sont les bandes 800 MHz et 2 600 MHz qui sont concernées, mais aussi des capacités encore disponibles dans des bandes de fréquences déjà attribuées (900 MHz, 1 800 MHz, 2 100 MHz).
L’idée est double : bien entendu, d’abord faire gagner en rapidité le déploiement de la 4G. Mais «ces fréquences nouvelles permettront également d’améliorer rapidement la qualité de service des réseaux 3G existants», assurent les ministres… Car souvent, ce que l’on appelle «3G» Outre-mer est l’équivalent d’un «2G+» en métropole.
1er décembre
Les caractéristiques des marchés ultramarins ont conduit l’Etat à regrouper les procédures d’attribution pour la Guadeloupe et la Martinique, ainsi qu’à Saint-Barthélemy et Saint-Martin. En Guyane, c’est un cahier des charges spécifique qui a été établi compte tenu de la taille du territoire.
Dans l’Océan indien, à La Réunion et Mayotte, la spécificité réside dans la date de la mise en service de ces fréquences: «Le Gouvernement a souscrit à la proposition de l’ARCEP de fixer une date d’ouverture des services à très haut débit mobile (4G) différée au 1er décembre 2016, afin d’y préserver la dynamique concurrentielle, au bénéfice des consommateurs locaux», indiquent les ministres.
Aménagement numérique du territoire
Avec ces nouvelles attributions de fréquences, «qui viennent compléter le soutien apporté au déploiement du très haut débit fixe outremer, le Gouvernement démontre son attachement à l’aménagement de tous les territoires de la République», affirme le communiqué.
De fait, ces procédures se calent sur les objectifs de politique publique établis par le Parlement et le Gouvernement : favoriser l’attribution d’une quantité importante de bandes (en particulier les plus basses, gage de la meilleure qualité de service possible) ; moderniser les infrastructures de communications électroniques, un enjeu capital pour la compétitivité, le développement de l’emploi et l’inclusion numérique ; garantir une couverture la plus large des territoires ; et enfin, contribuer à la lutte contre la vie chère en faisant en sorte que «des offres abordables» soient proposées pour assurer l’accès du plus grand nombre et la mise en place d’offres enrichies «proposant des volumes élevés de communications et de données».
Mayotte et l’ensemble des Outre-mer s’apprête donc à rentrer dans l’ère de la 4G véritable, celle qui permet avec une absolue fluidité de regarder une vidéo à tout moment sur son smartphone… mais aussi simplement de téléphoner avec une qualité de son de très haut niveau. Les très grandes difficultés pour appeler après 20 heures avec un son déplorable… tout ceci appartiendra peut-être au passé dès le mois de décembre.
RR
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