«Pour que jeunesse rime avec créativité, ressource, plus avec délinquance», s’exclame Valérie Thomas, l’animatrice de la table ronde autour de la jeunesse et de la culture, accueillie par la bibliothèque départementale de prêt (BDP) de Cavani hier, vendredi soir.
Cinq structures avaient répondu présentes à l’invitation de la BDP pour animer le débat «La culture au service de l’éducation de la jeunesse» et présenter leurs dispositifs. Aux côtés de l’association Hip Hop Evolution, se trouvaient ainsi les Céméa (associations nationales d’éducation populaire), Ciné Musafiri, la compagnie M’Lézi et la BDP.
Eduquer et communiquer grâce à la culture
Théâtre, danse, cinéma, tous les moyens sont bons pour approcher la jeunesse, la faire s’exprimer, communiquer avec elle. L’association de cinéma itinérant Ciné Musafiri, par exemple, projette des œuvres destinées au grand public dans toute l’île mais a également une programmation plus «exigeante» de films destinés à susciter le débat autour de problématiques que rencontre la jeunesse de notre territoire. En outre, cette structure propose des ateliers d’éducation à l’image lors desquels elle initie de jeunes Mahorais à l’écriture de scénarios et au tournage de films.
Impliquer les jeunes dans le processus artistique de création, une idée que se sont également appropriée les Céméa de Mayotte qui ont travaillé avec des adolescents à la réalisation de courts-métrages sur des thématiques telles que la parité dans le couple. Un film de sensibilisation sur la question de l’illettrisme a mobilisé, en plus de jeunes scénaristes et réalisateurs, des comédiens de la troupe de théâtre M’Lézi. Les courts ainsi tournés font montre d’une grande créativité.
Cadrer une jeunesse vagabonde
Le groupe de break dance français Vagabond Crew, champion du monde en 2012, approche les jeunes par leur passion, le Hip Hop. C’est ainsi qu’ils encadrent des jeunes danseurs de métropole mais également des Mahorais de 7 à 17 ans dans des ateliers de danse et des sessions dédiées au soutien scolaire. Cela fait maintenant plus de deux ans qu’ils suivent ces jeunes dans notre département, à la fois dans leur passion mais aussi dans leur scolarité. « Il faut que les jeunes arrêtent de se chercher des excuses et qu’ils se responsabilisent : c’est cela que nous essayons d’inculquer dans nos ‘Vagabond Lab’ », explique Mohamed Belarbi, membre du Vagabond Crew.
L’idée est de confier à une structure locale ces jeunes lorsque le Vagabond Crew est en métropole. A Mayotte, c’est donc l’association Hip Hop Evolution qui s’occupe des jeunes danseurs à l’année qui, samedi 7 mai, s’affronteront dans la danse pour une qualification au championnat mondial de hip-hop, le Battle of the Year. Une autre grand-messe lors de laquelle le talent des jeunes s’exprime avec panache.
OL
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