C’est sous une pluie battante que les différents acteurs concernés se réunissaient ce jeudi matin, à la Case Rocher, pour procéder à l’installation officielle de la conférence nationale du sport du 101ème département. Sous l’égide du préfet, la nouvelle structure voyait ainsi M. Madi Vita, président du CROS, élu à sa tête.
« Au niveau de la métropole les conférences sont déjà mises en place, et à Mayotte nous sommes le premier territoire ultramarin à avoir cette instance » précise le nouvel élu. « C’est la suite logique des réformes, qui fait que nous devons mettre en place et la conférence régionale du sport, et la conférence régionale des financeurs. Les deux sont une obligation par rapport au nouveau texte sur la gouvernance du sport ».
Comme l’explique Anne Lise Titon, conseillère en charge des territoires à l’Agence Nationale du Sport, « l’objectif de la conférence nationale du sport c’est de pouvoir mettre autour d’une table de manière un peu plus formelle que ça l’était jusque-là, les représentants de tous les acteurs de l’écosystème sportif à l’échelle du territoire ».
Si les services de l’Etat avaient déjà pour habitude de travailler avec les collectivités locales, « là l’objectif c’est de rajouter autour de la table le monde économique, les représentants de différentes structures, les organisations syndicales et les représentants des usagers, pour pouvoir réfléchir et décider ensemble sur les priorités, les objectifs importants pour le territoire, à l’échelle de 5 ans » reprend la conseillère. « Bien sûr ça peut aller au-delà, l’échelle de 5 ans est un objectif intermédiaire, et c’est vraiment ça l’enjeu, c’est vraiment de réfléchir et travailler ensemble, à ce qui va permettre développer et de structurer le sport pour les mahorais ».
Quelle seront ainsi les priorités, les premières initiatives à mettre en place pour la conférence ? Selon Madi Vita, « la priorité c’est déjà le diagnostic, qui va aboutir sur un plan sport et territoire, à partir duquel on va s’appuyer, pour développer le sport dans tout son sens. C’est l’objet de la mise en place, avec des sous commissions à l’intérieur qui vont travailler dans chaque domaine. La priorité des priorités c’est la déclinaison de ce plan territorial du sport ».
Plus concrètement, la conférence se réunira au moins deux fois par an au format plénier, mais aussi de façon plus régulière avec les quatre commissions qui seront mises en place, afin de « pouvoir travailler ensemble en format un petit peu plus restreint, mais justement à l’organisation des trois étapes du projet sportif territorial » précise Mme Titon. Trois étapes qui consistent ainsi en le diagnostic, le plan d’action, et les modalités de suivi et d’évaluation.
Bien sûr, l’Agence Nationale du Sport continuera d’accompagner la conférence dans le temps, à la fois dans l’ingénierie comme dans la méthodologie de travail, apportant « un petit peu de recul sur les propositions qui peuvent être faites ici, et bien sûr un accompagnement par le biais de crédits régionalisés que l’agence met entre les mains du préfet tous les ans. Cela s’inscrit dans la continuité de toutes façons », conclut la représentante de l’Agence.
Mathieu Janvier
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