La crise Covid, la parité euro-dollar et la flambée du kérosène ont accentué les difficultés de la compagnie réunionnaise. La dette de plus de 300 millions d’euros a bien failli avoir raison de sa survie, mais c’est le PDG Marie-Joseph Malé qui a du sauter en vol. Ce n’est pas faute pour l’Etat d’avoir contribué à son maintien à flot avec 120 millions d’euros injecté en 2020, et 60 millions en 2021, sous forme de prêts garantis par l’Etat (PGE) qu’il faut donc rembourser.
Les sauveteurs posent leurs conditions. Après le retrait de l’investisseur Tikehau Ace Capital, le groupe Deleflie (Clinifutur) et ses partenaires réunionnais ont maintenu leur offre, sous réserve d’un nouveau coup de pouce de l’Etat sur un allègement de la dette. Idem, ce mardi, la Région Réunion, actionnaire majoritaire via la Sematra, annonçait injecter 15 millions d’euros supplémentaires, sous condition de la validation de la restructuration de la compagnie par le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) et, pour la légalité du montage, par la Commission européenne. Celle-ci devrait donner son avis d’ici juillet.
Le pool d’investisseurs privés autour du groupe Deleflie met 50 millions d’euros au pot, sur un plan de restructuration qui se monte à 75 millions d’euros.
A.P-L.
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