La chaîne de télévision spécialisée dans la découverte et la nature a tourné cette semaine un documentaire à Mayotte, avec l’envie de proposer des rencontres sur fond de paysages mahorais.
«Trésor de nature». C’est le nom de la série de documentaires qu’inaugurent Mayotte et La Réunion. La chaîne de télévision métropolitaine Ushuaïa TV, dérivée du programme qui a fait les beaux jours de TF1, a envoyé une équipe de tournage dans l’Océan indien pour capturer les scènes qui vont devenir deux documentaires de 52 minutes, un pour chaque île.
Après La Réunion, c’est donc notre département qui a accueilli Fabien Lemaire, photographe et documentariste. «Le côté très troublant de Mayotte, c’est le charme de sa nature, confie le réalisateur. Durant les 10 jours de tournage, j’ai été fasciné en particulier par les arbres. Bien sûr, avec le lagon, on se prend une claque visuelle, mais finalement on s’y attend. Alors qu’on connaît beaucoup moins les splendeurs terrestres de Mayotte.»
Cinq histoires
Le fil du documentaire sera constitué de cinq portraits, cinq rencontres qui permettront de découvrir un peu de notre département. Avec Sidi Brahim, le film va pénétrer les mangroves à l’occasion d’une sortie d’une classe de CM2. La caméra a suivi le jeu de piste organisé pour les enfants avec des questions pédagogiques au détour des palétuviers.
Avec Yannick Stéphan de Mayotte Découverte, Jean-Marie Bouchard, spécialiste des crabes ou Antoine Ganne, perliculteur, le lagon va dévoiler ses richesses depuis la surface mais également sous l’eau grâce aux nombreuses images sous-marines réalisées lors du tournage.
Enfin, avec Archimède Saïd, directeur de l’association des Céméa, le tournage a pris le temps de donner la parole à de jeunes Mahorais qui passaient le BAFA sur une plage du sud.
Un dépaysement
«Par rapport à La Réunion, un tournage à Mayotte est un vrai dépaysement humain, explique Fabien Lemaire. Dès l’aéroport, avec les bouénis qui proposent les colliers ou des fruits, puis en prenant la barge, on est immédiatement ailleurs. Je me suis absolument régalé à capturer ces ambiances, j’espère réussir à les transmettre.»
Le réalisateur, de retour à Paris, va entamer dès ce lundi le montage des deux documentaires de l’Océan indien. La suite de la série, produite par la société Caméra Lucida, pourrait bien l’emmener en Corse et en Nouvelle-Calédonie. La première diffusion est prévue en Métropole à la fin de cette année.
RR
Le Journal de Mayotte
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