Les représentants des médecins libéraux et des praticiens hospitaliers ont obtenu satisfaction sur deux revendications qui leur tenaient à cœur. Ils attendent à présent une concrétisation très rapide des engagements.
En marge de la visite ministérielle, la conseillère «Mayotte» de la ministre des Outre-mer a reçu les représentants des médecins libéraux et le syndicat de praticiens hospitaliers du département. L’entretien avait été très largement préparé. Le préfet, Jacques Witkowski, avait longuement reçu les hospitaliers mardi matin. Les praticiens avaient été surpris par la «qualité d’écoute» lors d’un entretien de près de deux heures. Ils avaient ensuite travaillé le rendez-vous à l’Agence régionale de santé mercredi.
C’est donc une conseillère ministérielle très au fait des dossiers «santé» qui les a reçus, en compagnie de la directrice de l’ARS et de la sous-préfète Sylvie Espécier. Elle leur a rapidement donné des gages sur deux revendications majeures de la profession.
Dérogation levée
D’abord, la dérogation permettant à des médecins étrangers, dont les diplômes ne sont pas reconnus en France, d’exercer à Mayotte devrait être levée. C’était une demande des médecins pour s’assurer que, malgré la pénurie, les professionnels de santé qui s’installent dans notre département présentent toutes les garanties de diplômes. Une ordonnance devrait être signée très rapidement.
Quant aux hospitaliers, une indemnité particulière d’exercice (IPE) devrait leur être accordée «à très brève échéance». Elle permettrait aux praticiens hospitaliers –médecins, pharmaciens, chirurgiens, dentistes- de bénéficier d’une surrémunération de cinq mois chaque année pendant quatre ans. Cette indemnité serait soumise à conditions. Ils devraient ainsi exercer pendant quatre ans à Mayotte et seraient contraints de rembourser s’ils partent avant l’échéance.
Restaurer l’attractivité de Mayotte
Les postes de Mayotte seraient valorisés par rapport à ceux offerts par le CHU de La Réunion. Mayotte gagnerait ainsi en attractivité dans l’océan Indien, ce qui pourrait permettre de recruter des professionnels sur des postes fixes. Le CHM compte actuellement près de 90 postes de praticiens occupés par des contractuels.
Si ces deux revendications semblent acquises, d’autres sujets ont été mis sur la table, toujours dans l’optique d’attirer des profils sur les postes mahorais. Une proposition permettrait ainsi à des professionnels de santé qui exerceraient à Mayotte pour une durée de deux ans de se voir accorder une place prioritaire sur des postes proposés par d’autres structures hospitalières. La mesure ne serait pas simple à mettre en place mais la question a le mérite d’être lancée.
RR
Le Journal de Mayotte
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