Chargée d’élaborer la politique éducative et de s’assurer de sa mise en œuvre, Florence Robine se rend cette semaine sur notre île. Pendant ce temps le milieu enseignant affutera ses armes pour la grève public-privé du 3 novembre…
Florence Robine, la directrice générale de l’enseignement scolaire arrive ce mercredi à Mayotte « pour une session très dense », nous annonce-t-on du côté du vice-rectorat, puisqu’elle concerne la mise en œuvre des programmes d’enseignement des écoles, des collèges, des lycées et des lycées professionnels. Le menu est en effet ambitieux : Réforme des collèges, Plurilinguisme ou formation, les thèmes sont déclinés pour trois jours de travail seulement.
De son côté, le syndicat du second degré SNES FSU compte formuler une demande de rencontre : « la réforme des collèges contre laquelle nous nous sommes élevés, est déjà engagée avec une obligation de formation pendant les vacances scolaires en métropole, basée sur le volontariat à Mayotte », explique Thierry Wuilliez, co-secrétaire départemental SNES FSU.
Un mouvement qui grossit comme la grenouille de la fable
Mais c’est surtout la préparation du mouvement général public-privé du 3 novembre qui l’occupe. Parti de la CGT Ma qui appelait à lutter contre le licenciement, annulé depuis, de trois délégués syndicaux Somaco, puis la transposition intégrale du Code du travail, le préavis de grève se nourrit, tel un ogre sorti d’une fable, de tous les arguments qui passent à sa portée.
L’indexation, la reconstitution des carrières, les retraites, l’attractivité, l’insécurité… Il s’en faudra d’un rien pour que les griefs du personnel hospitalier en surchauffe ne passent eux aussi à sa portée.
Les enseignants s’y mettent donc puisqu’une Assemblée générale extraordinaire est prévue au lycée de Mamoudzou ce mercredi 28 à partir de 16h30 pour y travailler. Et rallier la CGT Ma, la CFDT, FO, la FAEN, Solidaires, sur les thèmes de l’application du dialogue social et du respect du droit syndical.
Il s’agit des sujets habituels de revendication pour le second degré : certains financiers et fiscaux, comme l’indexation insuffisante, le non-respect des conditions initiales pour les profs arrivés en 2012 et 2013, le sort financier des 5èmes années, une fiscalisation des indemnités pénalisante, des diminutions de bonifications de retraites, d’autres liés aux conditions de travail qui dénoncent des établissements et des classes surchargées ou la demande avortée de classement des lycées en REP (Réseau d’Education prioritaire).
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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