Les délibérations ont été longues « et très difficiles », rapporte le jury, qui a craqué sur 8 projets, alors que la sélection devait n’en comporter que 5. Sur un territoire en manque de dynamisme, on ne peut que s’en réjouir, « reste à trouver les financements supplémentaires ! », lance l’équipe Développement économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Mayotte.
Ils étaient 13 porteurs de projets à défendre leur idée, ce qui a nécessité deux jurys pour plus de rapidité, composés bien sûr de la CCI, ainsi que du directeur de la Chambre Régionale de l’Economie sociale et solidaire (CRESS), de la Direction du travail, de Tifaki Hazi, pour le 1er bloc, et de l’Adie, de l’AFD, de l’ADEME, de la préfecture et de la CCI, pour le 2ème.
Ancrage territorial et besoin social
« Nous n’avons que 5 minutes pour défendre le projet, mais nous avons été préparés pendant ces deux derniers jours », nous explique Julien Gauquelin, qui sera un des sélectionnés, pour son association « Gardiens du littoral » de chantiers d’activité pour la réinsertion des jeunes en déshérence.
Ils sont tous un peu tendus, révisent dans leur coin pendant qu’il pleut averse dehors sur Mamoudzou. Ils sont jugés notamment sur leur ancrage territorial, leur degré de réponse à un besoin social, une gouvernance participative, la création d’une valeur économique ou la cohérence du projet.
Les porteurs sélectionnés intègrent l’incubateur Mayutopie, qui doit professionnaliser ce qui n’est encore bien souvent que sur le papier, quand d’autres se sont déjà lancés. Ils y resteront jusqu’en octobre, à raison de deux journées par mois.
Les projets sélectionnés sont « Gardiens du littoral » et leur projet de chantiers d’activité pour la réinsertion des jeunes en déshérence, « Outshaha Maecha » et leur projet de pressing éco, « Les jeunes de Tsoundzou » et la création d’un lieu de vie pour les jeunes, le projet « Eco gite de Petite Terre », le projet de gite et coopérative agricole, « Les mahorais du monde » sur la création d’un réseau international de mahorais, Zeprojet et leur plateforme de crowdfunding participatif, Cajep nord et leur projet d’auto école associative solidaire.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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